Milena Jovanovic

Jean Psichari et Ferdinand de Saussure

Περίληψη

Correspondance adressée à Ferdinand de Saussure est déposée et conservée dans le Département des manuscrits de la Bibliothèque publique et universitaire de Genève (BPU) où j’ai trouvé une lettre d’un correspondant non identifiés. En comparant cette lettre avec les autres de Jean Psichari présentes au Département des manuscrits de BPU j’ai pu l’identifier avec certitude comme celle de Jean Psichari : mêmes émotions, mêmes paroles touchantes, comme par exemple dans deux lettres à Jules Nicole. Dans même enveloppe il y a une liste avec les signatures d’une réunion, je le suppose, du 2 mai 1889 (plutôt que 1885). Dans la BPU il y a une liste des étudiants présents aux cours (de la grammaire comparée du grec et du latin) de Ferdinand de Saussure en 1887 (Paris), où figure le nom de Jean Psichari (1887-1888). Lui, il n’était plus âgé de trois ans que Saussure, ce que signifie qu’ils étaient presque les contemporains. Et Psichari et Saussure suivaient les cours de philologie latine de Louis Havet : Psichari de 1879 à 1880, finissant par une brillante licence de Lettres. Il était tellement »épris » par le latin et son maître qu’il pensait entamer la carrière de latiniste. L’année suivante Psichari retrouve L. Havet qui, avec ses étudiants, parmi lesquels était vraisemblablement Saussure, explique les textes latins archaïques et déchiffrent les inscriptions latines. On pourrait dire que Psichari et Saussure étaient proches: ils se retrouvaient dans les mêmes endroits, ses idées étaient proches, non seulement scientifiques mais aussi politiques : tous les deux étaient « Drayfousistes convaincus », tous les deux avaient même opinion, par exemple, de la situation en Crète, etc. Psichari a publié un ouvrage (1886) de linguistique en français où il exposait sa théorie « subversive » du démoticisme. Mais si on trouve une « armature scientifique » qui est systématisée dans la pensée du Psichari, c’est pour la raison qu’il était linguiste appartenant (en 1888) à l’école alors florissante de ceux qui rangeaient presque la science du langage parmi les sciences naturelles, qui restaient attachés à la théorie des lois sans exceptions et qui témoignaient du rôle de la volonté humaine dans le développement des langues. L’autre lettre est écrite par Ferdinand de Saussure et adressée au Jean Psichari au moins 15 ans plus tard.

Η ανακοίνωση (PDF)